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Les articles de "Un mot de..."

Sr Rita Marion, paru le 1/06/2008

Sr Michelle Lépine, paru le 1/11/2008

Sr Françoise St-Martin, paru le 1/11/2009

Sr Nicole Riberdy, paru le 1/03/2011

Sr Jacinthe Ricard, paru le 1/09/2011

Sr Lise Plante, paru le 1/01/2012

ARCHIVES

Les articles de "Un mot de"

Sr Rita Marion, paru en juin 2008

Servir l’autre et non se servir de l’autre !

            « Dieu ne fait pas les ponts, il nous a donné des mains » (proverbe africain)

Servir l’être humain ! le rencontrer, le recevoir comme un autre soi-même, s’ajuster à ce qu’il est pour l’accompagner sur sa route ; « chausser ses sandales », être Africain avec les Africains et Québécois avec les Québécois ; le soutenir dans sa souffrance, lutter pour un monde plus juste, partager vraiment ; avoir un regard positif sur l’autre, lui faire confiance même lorsqu’on a été trompé ; donner sans attendre de retour… Tout cela, est-ce possible ? je pense que même si on n’y arrive pas complètement, ce qui compte c’est de se mettre en route vers l’autre, de désirer vraiment servir l’autre et non pas se servir de l’autre. Et croyez-moi, ça conduit au bonheur !

Se servir de l’autre !  l’asservir, le dominer, le considérer comme un être inférieur, le voler tant qu’on peut, le « prendre » comme un objet à posséder, un objet de plaisir; user du pouvoir, de l’argent et même du savoir pour mettre la main sur l’autre, c’est souvent une tentation mais qui conduit à l’insatisfaction , à la division, à la guerre, au malheur !

C’est en participant, le 3 mai dernier, aux obsèques de Mgr Lucien Monsi AGBOKA, notre cher « Daagbo » (grand-père), que je me suis mise à réfléchir sur ce sujet… Cet homme a vécu cette dimension de don à l’autre tout au long de ses 40 ans d’épiscopat au diocèse d’Abomey (Bénin), au service de son peuple  Son engagement intense sur tous les chantiers où peinent les hommes et les femmes de son diocèse était admirable ; il a vécu au service de tout l’homme, il a lutté pour la promotion des petits, des laissés-pour-compte ;  Il a créé des ateliers de toutes sortes pour donner aux jeunes un métier, des Centres féminins pour lutter contre le mariage forcé et le Vaudou, des partenariats avec l’Etat comme celui conclu en 2001 avec le Centre Hospitalier du Département pour que chacun puisse être soigné ; il était l’oreille attentive cherchant toujours une solution pour relever la personne, mettant sa foi en Dieu Créateur dont la gloire se manifeste dans l’homme debout.

Servir vraiment l’autre n’est pas facile mais, c’est tellement « bon » !  « Dieu ne fait pas les ponts, il nous a donné des mains » dit un proverbe africain, alors servons nous-en pour bâtir avec d’autres ! en partenariat, en action coopérative, en partageant nos idées, nos capacités, nos difficultés et… nos biens, là où nous sommes !

Serons-nous de ces êtres au service de tout l’homme, comme Jésus ? Je nous le souhaite car c’est la porte du développement, de la joie partagée, du bonheur !

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Sr Michelle Lépine, paru en novembre 2008.

TOUTES LES FILLES À L’ÉCOLE !

Tel est le slogan écrit sur d’immenses pancartes, avec dessin à l’appui, affichées un peu partout au Bénin. Ce n’est pas sans besoin… En effet, plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest ont privilégié, pendant de nombreuses années, l’éducation pour les garçons, au détriment de celle des filles, bonnes seulement pour les travaux domestiques et champêtres, pensait-on…

Pourtant, la Déclaration universelle des droits de l’homme votée par les Nations Unies comprend cet article 26 dont voici deux courts  extraits : « Toute personne a droit à l’éducation » et «  L’enseignement élémentaire est obligatoire ». Il est bien vrai que la famille forme l’enfant, que les filles donc peuvent être bien éduquées à la maison, mais si l’enseignement scolaire, élémentaire au moins, ne vient pas compléter ce qu’elles reçoivent dans la famille, de quelles chances inouïes ne sont-elles pas privées ! Dans son livre : Où va l’éducation ? Jean Piaget cite cette réflexion intéressante : « Le problème essentiel est de faire de l’école le milieu formateur que la famille tend à réaliser sans y parvenir toujours suffisamment et qui constitue la condition sine qua non d’un développement intellectuel et affectif complet ».

La Déclaration des droits de l’enfant, proclamée par l’Assemblée générale de l’ONU, le 20 novembre 1959 vient appuyer, en son principe 7, la déclaration universelle des droits de l’homme. Je cite :

« L’enfant a droit à une éducation qui doit être gratuite et obligatoire au moins aux niveaux élémentaires. Il doit bénéficier d’une éducation qui contribue à sa culture générale et lui permette, dans des conditions d’égalité de chances, de développer ses facultés, son jugement personnel et son sens des responsabilités morales et sociales et de devenir un membre utile de la société ».

L’enfant, donc le garçon et la fille !!!  D’autant plus que « Une fois qu’elles ont accès à l’école, les filles tendent à mieux réussir que les garçons ». (Rapport mondial  Unesco 2008)

Avec empressement, je félicite le Bénin, ce pays que j’ai appris à connaître et à apprécier, pour sa décision « affichée » de mettre TOUTES LES FILLES À L’ÉCOLE, par un programme promu par l’UNICEF et soutenu par le gouvernement. Que les autres pays de l’Afrique de l’Ouest en fassent autant, l’urgence est grande !

Deux proverbes africains :

« Éduquer une femme, c’est éduquer une nation » a reconnu un grand homme.

« Si vous privez la viande de feu, comment voulez-vous la cuire ? Proverbe lunyoro.

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Sr Françoise St-Martin, paru en novembre 2009

Crise économique ! Crise économique ! Crise économique !

            Depuis des mois qu’on nous casse les oreilles avec ça ! Au début, on était un peu sceptique… Et puis, on en a vu les effets tout près de nous : faillites, coupures de postes, fermetures d’usines, chômage, familles en difficultés (perte de leur maison, graves besoins alimentaires) etc. En fait, la crise est devenue une crise générale !

            Les gouvernements se sont empressés de venir en aide aux grandes compagnies afin de relancer l’économie et le marché de l’emploi. Mais la chaîne est longue avant de mettre du pain sur la table des moins nantis… On dit que dans les deux dernières années, plus de cent millions de personnes ont basculé sous le seuil de la pauvreté… Nous sommes sœurs et frères en humanité. C’est notre mission d’être là où la vie est menacée. Rappelons-nous les mots mêmes de Jésus : « Je suis venu pour qu’elles aient la vie et la vie en abondance! » Jn 10, 10.

On a tenté de nombreuses solutions dans divers domaines; mais sans cohérence, les effets positifs se font attendre… Mais depuis un certain temps, une idée semble vouloir faire surface : une déclaration universelle du bien commun de l’humanité… Utopie ?... oui, mais utopie nécessaire, car c’est une source de l’inspiration… Qu’est-ce donc à dire ?... Je crois comprendre que c’est par une telle déclaration qu’on en arriverait à une certaine cohérence et qu’on pourrait renouveler complètement, à sa base, le système économique…

            Quels sont donc ces biens communs que personne ne pourrait s’approprier pour en tirer son seul profit ?... Cela commence par le respect des ressources naturelles, dont les plus essentielles sont, sans contredit, l’eau et les semences… On devrait donc les considérer comme un patrimoine de l’humanité… Personne n’en serait vraiment propriétaire !

            Nous sommes bien loin de la coupe aux lèvres… La Chartre des droits humains a connu un long parcours avant d’être reconnue par la Communauté internationale. Si chacun/e on répandait  la bonne nouvelle ?... Peut-être que ce qui n’existe pas aujourd’hui pourrait exister demain !

N.B./ Pour une proposition dans le sens de cette déclaration universelle : Houtart@hotmail.com

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Sr Nicole Riberdy, paru le 1er mars 2011

JUSTICE et ÉCOLOGIE

Chaque moment de l’histoire a ses défis particuliers. En ce début du XXIe siècle, c’est la justice écologique (ou éco-justice) qui constitue un défi majeur et même le plus urgent des défis. Ce n’est pas parce que tous les autres défis des périodes précédentes sont réglés ou ne sont plus importants. La pauvreté continue de faire des ravages en privant des millions de personnes de leurs droits les plus élémentaires, des enfants sont toujours victimes d’abus de toutes sortes, la violence continue d’être employée pour régler les conflits entre personnes et entre groupes humains, etc. Tous ces défis ne cessent de nous interpeller fortement.

Est-ce que la justice écologique ne serait qu’un nouveau concept « à la mode » pour traduire l’ampleur des questions qui nous interpellent aujourd’hui? Non, c’est beaucoup plus qu’une simple histoire de mode, la justice écologique chapeaute, en quelque sorte, les autres défis et les relie.

La vision globale des problèmes et l’interdépendance des situations, en particulier la question des changements climatiques, ont largement démontré que notre façon de gérer le monde (les humains et la nature) a mené à des aberrations dangereuses desquelles personne ne peut se soustraire, même les riches! Notre modèle de développement mène aux désastres écologiques, disent les évêques du Canada. La terre et tous ses habitants sont confrontés à une profonde souffrance et même à la destruction, dit le Conseil œcuménique des Églises.

Ces constatations sont graves mais en même temps elles sont rassurantes. Oui, en effet, si c’est la gestion humaine qui a créé tant de désordre, c’est donc dire que la gestion humaine, en changeant de cap, pourrait corriger les torts causés. Au lieu de s’enfoncer dans l’exploitation à outrance des ressources naturelles pour l’enrichissement de quelques-uns, dans la surconsommation qui produit des déchets dommageables, dans l’asservissement des humains comme machines de production, etc., si on consacrait toutes les capacités humaines à construire l’harmonie, le respect, l’équité, on pourrait sortir de l’impasse. C’est ça la justice écologique, c’est une clé pour repartir la machine dans le bon sens. C’est un pouvoir à exercer, c’est une responsabilité personnelle et collective à assumer.

La recherche de la justice écologique, c’est la mission qui a été donnée aux humains dès le moment de la création. « Par ta parole tu as créé l’univers; par ta Sagesse tu as formé l’homme pour qu’il soit le maître de toutes tes créatures, pour qu’il dirige le monde de façon sainte et juste et qu’il rende la justice avec une entière droiture » (Sg 9, 2-3). La bible regorge d’images qui relient la terre à Dieu et qui donne aux humains la conduite à suivre pour gérer correctement la création. Mais les humains ont failli… il y a eu le déluge… puis l’arc-en-ciel. «  Voici le signe de  l’alliance qu’il y a entre moi et vous et tous les êtres vivants pour les générations à venir… » (Gn 9-12). Ne trahissons pas cette alliance.

La très belle lettre pastorale de la Commission des affaires sociales de la CECC intitulée « L’impératif écologique chrétien »(1) propose trois formes de réponse au défi écologique. Selon le tempérament, l’expérience, la vocation de chaque personne, la réponse pourra être contemplative, ascétique ou prophétique. Il faut absolument lire et relire ce texte qui trace pour nous de façon très concrète, en ce moment précis de l’histoire, tout un programme de vie.

Bonne lecture!

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Sr Jacinthe Ricard, paru le 1er septembre 2011

L’érable  –le chêne, le baobab–  et le roseau…

Comment annoncer l’Évangile dans les cultures d’aujourd’hui ? Pourquoi ce sujet ? Parce qu’il s’agit là de notre vocation même de baptisé, c’est-à-dire de notre vocation à vivre l’Évangile et à le proposer à d’autres comme chemin de bonheur. Mon propos sera très limité puisqu’il parle de la situation au Québec. Cette question m’habite : le choc des différentes cultures en présence ne serait-il pas un signe (sacrement) à notre Église et pour notre Église ? 

Des fruits de conférences, de lectures et d’analyses d’expériences, j’ose avancer quelques traits de ces diverses mentalités ou cultures. La première, dite mentalité traditionnelle,  est bien connue des plus de 50 ans, qui en ont été ou en sont encore ses témoins de l’intérieur. En bref, sa foi peut se résumer à des vérités à croire, des pratiques à maintenir, des commandements à suivre. Foi sécurisante en un Dieu Providence. Sa morale, reçue de Dieu, est médiatisée par l’autorité compétente. La personne est définie par son groupe d’appartenance. La spiritualité est liée à la religion. Le « différent » apparaît souvent comme dangereux et menaçant.

La mentalité dite de modernité est née il y a déjà quelques décennies. En convoquant le Concile Vatican II, le bon Pape Jean XXIII n’avait-il pas souhaité lui-même que l’Église ouvre ses fenêtres pour laisser entrer un vent de renouveau ? Quelques indices pour nous y retrouver : le « JE » devient plus important, on peut penser par soi-même et agir en conséquence. La morale est plus situationnelle. Le savoir se fragmente, l’autorité se multiplie, même l’Église a ses spécialistes (théologiens, biblistes, moralistes, canonistes,…). La foi devient un dynamisme de croissance, soit une foi qui doute, qui s’interroge, pour en venir à bâtir ses propres synthèses, même après avoir donné au Dieu de Jésus-Christ son adhésion du cœur. L’intelligence de la foi devient une responsabilité morale.

Quant à la mentalité de post modernité ou ultra modernité, probablement qu’on saura mieux la définir dans 20 ou 30 ans! Dès maintenant, cependant, nous pouvons constater que la société ne transmet plus la foi mais la liberté religieuse du citoyen. Qui porte cette culture ? Est-ce uniquement les générations montantes, ces jeunes adultes baptisés ou non ? En partie oui, quasi par défaut. Mais il y a aussi ces baptisés catholiques plus âgés qui réalisent être entrés à plein dans la mentalité de modernité. Pour eux tous, spiritualité et religion font deux. Leur foi en Christ, sa référence à l’Évangile, doit apporter un surcroît d’humanité, une réponse à une quête de sens ; dans le cas contraire, on risque de redire aux porteurs du message cette célèbre parole des Athéniens servie à Paul : « Nous t’entendrons là-dessus une autre fois »…! (Ac 17,32).

Soyons convaincus que la foi reste un don de Dieu, l’Évangile parle de la mission comme de semailles. Toute évangélisation commence par la réponse personnelle et honnête à cette double question : Qu’est-ce que l’Évangile me dit aujourd’hui ? Est-ce que j’accepte que les autres m’évangélisent ? Augmenter notre amour solidaire, nous déplacer vers l’autre en étant sûrs que c’est la route à prendre pour découvrir la présence du Christ ressuscité DÉJÀ LÀ, selon Mt 28,7. Un monde s’en va et un autre vient. Par le dire, le faire et l’être, se mettre au service des commencements et des recommencements de la foi, car «L’être humain est capable de Dieu.» (André Fossion, s.j.)  

Aucune mentalité ou culture n’existe à l’état pur. Prendre conscience de mon propre cheminement et de l’image de Dieu et de l’Église que je projette… en visant qu’elle passe de l’ÉRABLE au ROSEAU…qui plie mais ne rompt pas ! 

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Sr Lise Plante, paru le 1er janvier 2012

Il est grand, le mystère de la foi !...

Oui, il est grand, le mystère de la foi !...  Cette acclamation, qui suit le rappel quotidien de la mort-résurrection du Seigneur, convient tout aussi bien au mystère de l’Incarnation du Verbe de Dieu qu’évoque la fête de Noël.  Il est peut-être encore plus incompréhensible de voir Dieu se faire l’un de nous que de penser qu’Il peut nous aimer jusqu’à l’extrême de la mort…

Il est grand, aussi, le mystère de l’espérance !...  cette espérance nourrie par les générations qui ont précédé la révélation de Dieu en Jésus venu vivre notre condition humaine et, du même coup, venu nous en révéler la grandeur.  Depuis son entrée dans notre monde, plus rien n’est profane, et toute personne est appelée à Le continuer dans les « ici et maintenant » de chacun de ses quotidiens…  Dès lors, la multitude de ceux et celles qui ont mis leur foi en Lui a mille raisons d’espérer; cela est aussi un grand mystère !

Il est grand, le mystère de l’amour qui est la seule explication possible de cette sagesse divine déroutante !...  C’est cette sagesse qui appelle notre foi et rend plus plausibles nos espérances les plus folles.

Jamais la folie de notre espérance ne dépassera celle de ce Dieu.  Il s’incarne d’une façon tellement humble qu’Il rend difficile notre foi… et puis triomphe dans une mort ignominieuse pouvant laisser croire, dans un premier temps, que l’espérance était morte.

Que Marie, la première à avoir été confrontée à ces mystères, nous aide à croire, espérer et aimer dans le très concret de cette année nouvelle !  C’est mon souhait pour chacun-e !

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