Dans un premier temps, au sujet des émotions, je dirais que la vie actuelle ne nous aide pas à livrer nos émotions…

C’est comme si des barricades se dressaient autour des gens en détresse. Ils ont souvent l’impression d’être un poids pour tous ceux qu’ils rencontrent. Ils font alors de grands détours afin d’éviter les contacts, gênés de leurs émotions. Ils se sentent honteux, ont l’impression d’être maladroits, de ne pas être à la hauteur. Ils pensent qu’ils devraient « se montrer forts », « contrôler leurs émotions ». On ne comprend parfois plus ses propres réactions, les réactions gênées de l’entourage renforcent la conviction que la manifestation de ses émotions est un comportement inadéquat ou anormal.

Un des aspects le plus menaçant, la désorientation, pousse la personne en deuil à s’isoler. On oublie les rendez-vous, l’efficacité au travail est réduite, on n’arrive pas à prendre des initiatives structurées, on se sent fatigué. Le temps passe vite, ou, au contraire, les heures n’en finissent pas. Passé et avenir sont comme figés : il n’y a que le moment présent.

C’est important, pour l’accompagnateur, de ne pas juger la personne en deuil et de ne pas donner de conseils trop hâtivement.

QUELQUES ÉMOTIONS FRÉQUENTES :

Angoisse et peur ...