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Heureux les persécutés pour la justice,
car le Royaume des cieux est à eux

Introduction

Dans l’Ancien Testament

Les persécutés à cause de Jésus

Conclusion

Temps d’intégration

LES BÉATITUDES

Les Béatitudes
Les Béatitudes, en général
Le bonheur à la manière de Jésus
Heureux les pauvres
Heureux les affamés
Heureux les cœurs purs
Heureux les doux
Heureux les miséricordieux
Heureux les artisans de paix
Heureux les affligés
Heureux les persécutés
L'homme et la femme des Béatitudes

INTRODUCTION

En marche… Les persécutés pour la justice

« Heureux êtes-vous quand on vous insulte et persécute, quand on dit des mensonges et du mal sur vous, à cause de moi, réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse, car votre récompense est grande dans les cieux. Ainsi en a-t-il été des prophètes persécutés avant vous. » (Mt 5, 10-11)

Joie des justes que l’on inquiète, le règne de Dieu leur appartient.

Quel bonheur pour ceux qui sont chassés pour la justice, oui, il est à eux le Royaume des cieux.

Nous avons terminé la béatitude (Heureux les affligés) avec la réalité de nos vies personnelles et aussi de nos vies communautaires. Il nous faut avoir le courage de nous regarder – d’affronter notre réalité. « Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice le Royaume des cieux est à eux ». Heureux êtes-vous…. Prenons le temps de regarder l’image : Mains ligotées, enchaînées par moi, par les autres…

Cette 2e vague dans notre relation de bonheur dans les situations difficiles n’est pas tellement enthousiasmante… d’ailleurs, les béatitudes ne sont pas faciles à vivre… Dans cette finale des béatitudes de Matthieu, on trouve deux béatitudes différentes mais qui se tiennent; elles se présentent comme frérot et sœurette. Il y a : - les persécutés pour la justice (sainteté); - et les persécutés pour le Christ…  Luc a conservé une unique formule de la béatitude. (Lc 6,22-23).

Dans la gerbe des béatitudes que nous avons essayé d'approfondir, notre monde et peut-être nous-mêmes, préférons trop souvent passer sous silence cette béatitude qui a la couleur du sang. À vrai dire, comment être heureux - quand on est persécuté - même pour la justice ? - quand on est persécuté pour le Christ ?  Ce n'est pas évident ! Et disons-le tout de suite : le bonheur promis par Jésus n'est pas d'abord le fait d'être persécuté, mais dans le fait que « le Royaume est à ceux qui souffrent persécution ».

Cette béatitude, est très spéciale : comme la béatitude des pauvres qui ouvre le sermon sur la montagne et présente une vue panoramique des béatitudes, la béatitude des persécutés, ferme le discours sur la colline et résume tout le propos de Jésus sur le bonheur. Cette béatitude des persécutés a une double portée. Elle se rapporte à : Jésus, le Juste persécuté et en Lui, à toutes les femmes et à tous les hommes qui, d'une manière ou d'une autre, sont torturés physiquement mais aussi psychologiquement, moralement, les personnes que l'on dégrade dans leur personnalité. Et quand la béatitude précise: « Heureux vous qui êtes persécutés… à cause de moi » (Jésus), elle nous ouvre à cet amour jumeau où Dieu et l'homme sont réunis. Cette béatitude, à cause de Jésus, qui tourne autour de l'idée de la justice, de la sainteté, ajoute l’idée de la persécution. C'est la béatitude des militants mais seulement des militants non violents. Cette béatitude ne dit pas: Bienheureux ceux et celles qui combattent pour la Justice , mais ceux et celles qui sont persécutés pour le Justice.

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DANS L’ANCIEN TESTAMENT

Dans l'Ancien Testament il y a des persécutés pour la justice. Les psaumes rencontrent l’histoire de plusieurs persécutés anonymes qui appellent le Seigneur au secours à cause des méchants qui les assaillent, à cause des mensonges des impies, la calomnie… etc.

Ps 7,2 et 3  « Seigneur mon Dieu, tu es mon refuge; sauve-moi de mes persécuteurs, délivre-moi ! Comme des lions, ils voulaient me déchirer m’emporter sans que personne me délivre. »

Ps 55,3 et 4 « Fais attention à moi et réponds-moi. Bouleversé, je me plains et je divague, car ils déversent sur moi des méfaits et m'attaquent avec colère. »

Ps 31,10-14   « Seigneur, sois mon appui, je suis oppressé, corps et âme. J'ai les yeux rongés par les larmes, tellement j'ai du chagrin. Ma vie se consume en afflictions et mes années s'évanouissent en soupirs. Ma misère a ruiné ma force et mes os se sclérosent. Tous mes détracteurs m'insultent et je ne suis plus qu'un scandale. Je dégoûte mes voisins et j'effraie mes amis. Ceux qui me rencontrent sur le chemin s'éloignent de moi en courant. On ne me reconnaît plus, on m'a oublié, comme un mort, comme un rebut. J'entends les rumeurs des gens à mon sujet, la terreur est à mes côtés. Ils se réunissent contre moi, ils trament ma mort … »

En nous rappelant certains événements de notre vie, ne trouvons-nous pas que certains de ces passages nous les avons vécus. Je suis toujours étonnée de voir comment on se fait souffrir à cause de Jésus. Beaucoup de personnes peuvent prier ce psaume (Ps 31, 10-14).

Les psaumes qui nous présentent souvent la prière d'un juste dans l'épreuve et la persécution contiennent, en général, deux attitudes que l’on retrouve chez les affligés : la tristesse et la confiance… À qui dire sa souffrance ou son malheur ?  À part le Seigneur ?

Il y a eu aussi beaucoup de prophètes persécutés. Arrêtons-nous à ce cher Jérémie qui connut un long chemin de croix. Il est la figure par excellence du Juste persécuté. On peut penser en lisant Jérémie que c’était un prophète qui n’était pas bien dans sa peau ? Qui s’est toujours senti persécuté ? Pourtant Jérémie est tout le contraire de quelqu’un au psychisme fragile et dépressif… Ses confessions et ses lamentations ne sont pas dues à une faiblesse de caractère, mais bien à la gravité de la situation qui n’est pas uniquement la sienne mais celle de tout le peuple d’Israël. Comme prophète, il était constamment appelé à annoncer la conversion du peuple d'Israël et à dénoncer ses trahisons et ses péchés. Il subissait les conséquences de sa prédication. Il était persécuté par ses proches, par ses frères, par les gens de sa propre race et de sa propre foi, de sa propre communauté…

Jr 26,7-9 « Quand Jérémie eut achevé le discours que le Seigneur lui avait ordonné de prononcer à l'adresse de tout le peuple, alors les prêtres et les prophètes et tout le peuple se saisirent de lui en disant: "tu as signé ton arrêt de mort". »

Jr 15,15-18 (Très belle prière qui peut ressembler aux nôtres en certaines circonstances).

« Seigneur pense à moi, fais quelque chose en ma faveur et venge-moi de ceux qui me persécutent. Tu es trop patient envers eux et c'est moi qui en souffre ! Tu le sais bien: c'est pour toi que je subis toutes ces injures. Aussitôt qu'une parole de toi me parvenait, je la dévorais, elle me ravissait et elle était la joie de mon cœur. Car c'est ton Nom que je porte, Seigneur, Dieu de l'univers. Jamais je ne me suis assis parmi les rieurs pour m'amuser. Tu m'as forcé à rester seul, rempli de ta colère. Pourquoi ma souffrance dure-t-elle toujours ? Pourquoi ma blessure est-elle incurable et ne veut-elle pas se cicatriser ? Serais-tu devenu pour moi un ruisseau trompeur aux eaux peu rassurantes ? »

Jérémie se lamente devant le Seigneur des difficultés de son travail de prophète, il n'en peut plus, il est souvent tenté par le découragement et il lui arrive régulièrement de vouloir abandonner sa mission. Il souffre et il est malheureux. À plusieurs reprises dans sa vie, Jérémie a traversé de sérieuses crises de vocation : «Trop c'est trop ! Je suis fatigué de travailler pour toi. Pourtant tu sais comme je me suis donné à toi dans l'enthousiasme, combien ta parole ravissait mon cœur ! Pourtant faut-il que ceux qui se donnent à toi en arrachent autant que ça ? N'est-ce pas assez de tout quitter pour toi ? Pourquoi faut-il en plus endurer des persécutions ? » C’est là une prière qui nous ressemble…

Ce n'est pas pour rien que l'on parle parfois de quelqu'un qui se plaint qu'il dit des « jérémiades ». En fait, la lamentation de Jérémie est une très belle prière. Elle n'a rien d'une imprécation blasphématoire. Elle est le cri du cœur d'un serviteur de Dieu qui en arrache et qui le dit haut et fort au Seigneur. Jérémie, au fond de son cœur, aime le Seigneur; aime sa Parole; et il aime également les gens à qui il est envoyé. Mais il souffre du travail qu'il a à accomplir; des insultes et des injures de ses proches; des troubles de toutes sortes qu'ils lui font subir.

Jérémie a su mieux que personne exprimer la souffrance de son peuple. Il rend justice à son peuple et prend conscience qu’il a su dans ces heures particulièrement tragiques, redonner espoir à son peuple… Dans 31, 31-34 il annonce la promesse d’une nouvelle alliance. Comme Jésus, Jérémie n’a pas reçu de Dieu une mission facile (quasi impossible…). Quiconque s'est le moindrement donné au Seigneur sait de quoi Jérémie parle. Et il entre très vite en empathie et en sympathie avec lui …

Avant de regarder Jésus, ouvrons une parenthèse pour nous rappeler la réalité de la persécution au début de l’Église primitive; et le martyr a connu une place importante.

Au moment de la rédaction finale des évangiles, l'Église primitive était déjà entrée dans une phase de persécution sanglante où il fallait soutenir la foi et le courage des premiers chrétiens. Cette situation explique l'importance accordée à la béatitude de la persécution, qui est aussi celle du martyr… c'est ce qui explique que celle-ci est plus développée que les autres persécutions…

Cette béatitude des persécutés, proclamée par Jésus il l’a vécue tout au long de sa vie publique et dans sa Passion : l'inimaginable agonie au jardin de Gethsémani, agonie non pas de maladie mais d'angoisse devant les affres de la mort au péché du monde, à tel point que des gouttes de sang ont perlé sur le front du Fils de Dieu ! Mais peut-être davantage encore quand il dit à son Père « que ce calice s’éloigne de moi », prière qui exprime cette douleur du cœur : - d'être abandonné de ses amis; - trahi par l'un des siens; - arrêté comme un voleur au Mont des Oliviers; - et plus encore que la douleur des coups de fouet, cette humiliation d'être mis à nu, par des soldats ivres, pour être flagellé; - humiliation de la dérision d'être déguisé en roi (fête des fous) Cf : Notre-Dame de Paris; - humiliation sur le chemin du Golgotha, d'être conspué, hué; - avant d'être cloué sur le gibet de la croix, entre deux malfaiteurs.

Cette béatitude des persécutés, Jésus n'avait pas attendu les derniers jours de sa vie pour la vivre, il la vivait depuis longtemps, tout au long de ces jours où les grands prêtres, scribes et pharisiens, n'arrêtaient pas de le narguer en lui tendant des pièges.

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LES PERSÉCUTÉS À CAUSE DE JÉSUS

La dernière béatitude s’adresse effectivement à des personnes qui auront à subir l’outrage, la persécution, la calomnie; qui rencontreront la haine et l’exclusion, qui seront rejeté à cause du nom de Jésus. Et c’est précisément par là que leur sort, semblable à celui qu’ont connu les prophètes autrefois, sera le gage d’une récompense merveilleuse dont la perspective doit les réjouir…. Tout cela : À CAUSE DE MOI … Cette béatitude fait référence aux insultes, aux persécutions, aux calomnies infligées et endurées à cause de Jésus Christ, à cause de l’attachement à Lui. Faisons attention aux pseudo-martyrs, aux personnes qui se croient facilement victimes et qui se classent dans cette catégorie de souffre-douleur. (On sait bien c’est parce que c’est moi…).

Il nous faut prendre conscience que toute persécution ou souffrance ne relève pas nécessairement de l’attachement à Jésus Christ. Par exemple, il peut arriver parfois que, dans un excès de zèle, je ne me mêle pas de mes affaires… Que je me fasse remettre à ma place … Il ne faut pas que je pense que cette rebuffade est une insulte relevant de mon attachement au Seigneur… Ce n’est pas à cause de lui que j’essuie telle réprimande, mais à cause de mon manque de jugement. Qu’une personne me rejette parce que je me suis insinué dans sa vie privée n’a rien à voir avec ma marche à la suite de Jésus. Cette personne m’a repoussée à cause de mon indiscrétion.

Il faut savoir défricher, dans la vérité, ce qui m’appartient (personnalité, tempérament, entêtement, mesquinerie, orgueil, opinion personnelle etc.), et ce qui revient à mon engagement à la suite de Jésus. Il ne faut pas non plus, classer trop vite dans cette catégorie « à cause de Jésus » toutes nos petites persécutions, … parfois je cours après.

IL y a les autres persécutions, plus petites, plus subtiles qui nous rejoignent souvent dans le quotidien de notre vie, au jour le jour. Telle personne passe pour une grande naïve parce qu'elle se dévoue pour les autres; telle autre est critiquée dans son enseignement et dans sa pratique de l'Évangile… Telle autre passe pour une « Sainte Nitouche » parce qu'elle ne bavarde pas sur le dos des autres… Souvent nos critères d’évaluation ne sont pas objectifs. La jalousie est elle aussi une grande persécutrice : telle personne ne supporte pas que telle autre fasse plus de bien qu'elle ou différemment d'elle. Et alors elle met tout en œuvre pour la jeter à terre, l'écraser, la dévaloriser : rires, commérages, médisances, calomnies, injures, insultes, étiquetages…indiscrétion…malade de dire la nouvelle, etc. Les racontars sur le dos des autres et surtout dans leur dos, les incompréhensions, les interprétations, (Elle se prend pour une autre … elle veut se faire voir…), le bavardage chronique, les jugements sur les gens, les préjugés entretenus, sont autant de petits coups d'épingle qui finissent souvent par anesthésier, endormir les meilleurs enthousiasmes, et éteint, diminue les plus beaux élans apostoliques. Le pire, c'est que tout cela vient souvent de frères ou de sœurs dans la foi, de compagnes de travail pastoral ou missionnaire… Au lieu d'allumer les individus, ils les éteignent… les coups d'épingle religieusement donnés… pour ne pas dire malicieusement donnés…. On aime grafigner…

Quand on voue sa vie ou une grande partie de sa vie à défendre les sans-voix, les sans-travail, les sans-logis, les sans-défense, les sans-réputation, les sans-pouvoir, on n'est pas toujours compris notamment des gens qui ont une voix, un travail, un logis, une défense, une réputation, du pouvoir… et qu'on dérange ! On fait l'objet de toutes sortes de commentaires : « c'est une illuminé, elle va revenir sur terre, elle croit sauver le monde ...» Il est difficile de continuer à servir les petits quand on fait sans cesse rire de soi, quand on n'est pas compris... Sommes-nous « supporteurs » des engagements des autres… Ne ligotons pas les autres dans leurs élans… ne soyons pas des éteignoirs… ou bien on fait toutes sortes de suppositions… on catalogue. Nous ne sommes douées pour répondre à tous les besoins mais d’autres le sont….

Le persécuté ne souffre pas seulement d’un manque qui vient de l’extérieur, mais du dépouillement de soi-même dont il est l’objet. La personne qui persécute en maltraitant, torturant, martyrisant (physiquement ou moralement) atteint l’autre dans la substance même de son être, de son moi profond. Elle vise à faire de l’autre une loque humaine, une victime résignée, terrorisée qui n’en peut plus. Ne pas donner à l’autre le pouvoir de me jeter en terre…

Les persécutions que nous avons à subir peuvent être aujourd'hui plus subtiles que celle du sang versé. Toutes les formes d'affliction que nous devons endurer pour rester fidèles à ses convictions, à ses options, jusqu'à l'incompréhension, sont des morts à nous-mêmes pour ressusciter. La lumière pascale qui éclaire cette béatitude lui donne toute sa modernité, son actualité, non seulement pour les chrétiens persécutés dans les pays de dictature, mais pour nous-mêmes. Si nous n'avons pas d'ennemis de la foi, c'est peut-être que nous sommes de tièdes témoins des exigences de l'Évangile qui nous entraîne à prendre la croix. Ce langage est dur : qui peut l'entendre ?

Connaissons-nous la risée à cause de nos choix… à cause de notre foi…

(Mt 16,24-25) « Jésus disait à ses disciples: Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il renonce à lui-même et prenne sa croix, et qu'il me suive. En effet quiconque veut sauver sa vie, la perdra; mais quiconque perd sa vie à cause de moi, la sauvera ».

(Jn 15, 19-21)         « Le serviteur n'est pas plus grand que son maître. S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront vous aussi; s'ils ont obéi à ma parole, ils obéiront à la vôtre aussi. Mais ils vous feront tout cela à cause de moi, parce qu'ils ne connaissent pas celui qui m'a envoyé »

Rappelons-nous ce que nous avons dit tantôt au sujet de Jésus persécuté pour la Justice … nous avons à prendre ses attitudes quand nous sommes persécutés à cause de Lui. La persécution c'est le lot de ceux et celles qui marchent à la suite du Christ. Les souffrances, les larmes et le sang des martyrs provoquent de nouvelles moissons. La Résurrection passe par la mort et cela depuis que Jésus est venu. « Il faut mourir pour vivre » chantons-nous…. La tentation est grande alors de faire… comme Jérémie ? D'abord de se lamenter au Seigneur: c'est injuste, moi qui t'ai donnée ma vie … pourquoi me traiter ainsi ? Ensuite de vouloir tout abandonner. En tout cas, le risque de ne pas pouvoir ou de ne pas vouloir continuer longtemps à ce régime est bien réel !

Et pourtant le Seigneur n'hésite pas à promettre le bonheur aux persécutés « Heureux les persécutés pour la justice ». Heureux les persécutés à cause de moi. Comment Jésus peut-il promettre le bonheur à ceux qui souffrent la persécution ? C'est un non-sens, ce n'est pas évident, loin de là ! Car le bonheur n'est pas dans le fait de souffrir la persécution, c'est clair ! Il faut lire la béatitude jusqu'au bout ; « car le Royaume est à  eux » (Espérance). Cette affirmation de Jésus est soutien important pour les personnes qui luttent quotidiennement pour la justice et qui sont persécutées, elle est une source d'espérance et de motivation au cœur de leurs épreuves.

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CONCLUSION

S'engager à la suite du Christ pour proclamer, faire respecter et faire vivre son évangile au milieu des persécutions et malgré elles, en être heureux et en éprouver de la joie, cela suppose en effet qu'on soit soutenu par le Christ en cours de route et aussi par d'autres disciples du Christ qui sont, aussi, « fous de Lui ». Cela suppose également d'être porté par une espérance invincible, très grande : « le Royaume sera notre partage ». C'est cela qui est la plongée dans la foi au Seigneur et dans l'espérance quotidienne en son soutien. Cette ultime béatitude renvoie au Bienheureux fondamental par lequel le Christ inaugure sa vie publique

Heureux toi qui es persécuté ! Si tu cherches à vivre ces Béatitudes, inévitablement, tu as auras des ennuis, parce que ton idéal est dangereux. Il met en cause des égoïsmes bien installés. À ma suite, dit Jésus, vis les sans compromissions, tu sentiras une forte paix envahir ton cœur.

Vous êtes bienheureux parce que vous êtes entrés dans la logique de Dieu.
Vous n'avez pas répondu à celui qui vous frappait en frappant plus fort.
Vous n'avez pas répondu au mal par le mal, mais vous avez pardonné.
Vous avez aimé vos ennemis.
Vous avez prié pour ceux qui disent du mal de vous.

PLUS FORT QUE LA MORT…

Je crois au Dieu de la Vie…
Malgré les peines et les souffrances,
Il suscite l’espérance.

Malgré les persécutions et les peurs
Il conduit à la liberté.

Je crois au Dieu de la vie…
Il donne sens à notre vie.
Malgré la mort qui est en nous
Et autour de nous,
Il nous fait ressusciter à chaque jour
À cause du Christ qui meurt et vit pour nous.

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TEMPS D’INTÉGRATION

Je prends le temps de relever des événements survenus dans ma vie où j’ai été faussement accusé en raison de mon attachement aux valeurs évangéliques.

Je revois des événements où j’ai été ridiculisé à cause de ma foi. Quelle a été ma réaction profonde ?

Quelle a été ma réaction première quand j’ai été remis à ma place à cause de mon indiscrétion, de mon orgueil, etc. ?

Ai-je été, à l’occasion, assez habile à distribuer quelques « petits coups d’épingle religieusement donnés » ? Je les nomme…

Sr Lise Marsan, ss.cc.j.m