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Le Baptême à la lumière de la spiritualité École française.

Le Baptême est un contrat d’Alliance entre Dieu et nous.  Comme dans tout contrat, il y a engagements réciproques : Dieu me reconnaît officiellement pour son fils ou sa fille bien-aimé-e; moi, je m’engage à vivre en vrai fils ou fille aimant-e, à la manière de Jésus. 

Par le Baptême qui fait de nous des chrétiens, c’est-à-dire des disciples de Jésus, nous nous engageons à «former Jésus en nous», à «continuer Jésus en la terre», à «être ses yeux, ses oreilles, sa bouche, ses mains, ses pieds» aujourd’hui.  Être chrétien, c’est donc «être un autre Jésus en la terre» dans le milieu de vie où l’on est et de la manière qui est la nôtre. 

Cela suppose ce que Jean-Jacques Olier, l’un des grands de l’École française de spiritualité, résume en trois belles et pleines expressions :

CHRONIQUES SPIRITUELLES

Qu'est-ce que la spiritualité?
Grandes lignes de la spiritualité contemporaine
Les Écoles de spiritualité
L'École Française de spiritualité
La spiritualité de l'École française est une spiritualité de l'Incarnation
Le Baptême à la lumière de la spiritualité École française
L'appel à la mission
La spiritualité du Cœur
La démarche eudiste, une démarche collée à la vie
Dans la lignée de Jean Eudes,
Amélie Fristel et sa Congrégation
Dans la lignée de Jean Eudes (la suite)
Amélie Fristel et nous aujourd'hui

  • Jésus devant les yeux…
  • Jésus dans le cœur…
  • Jésus dans les mains…

Ces trois expressions résument bien l’appel du Baptême : être disciple, être apôtre…  La présente chronique n’abordera que les deux premiers points qui se rattachent au «Être disciple»;  la prochaine abordera le 3e point qui nous parle du «être apôtre».

Pour être disciple :  

avoir Jésus devant les yeux

Le baptisé doit, tout au cours de sa vie, se nourrir de la Parole de Dieu.  Comment, en effet, arriver à être un vrai disciple de Jésus, sans l’avoir regardé à travers l’Évangile?  On devient peu à peu ce qu’on contemple!

[…]  comme les membres sont animés de l'esprit de leur chef et vivants de sa vie, aussi nous devons être animés de l'esprit de Jésus, vivre de sa vie, marcher dans ses voies, être revêtus de ses sentiments et inclinations, faire toutes nos actions dans les dispositions et intentions dans lesquelles il a fait les siennes; en un mot continuer et accomplir la vie, la religion et la dévotion qu'il a exercée sur la terre.    O.C. I, 16.

Si donc, pour revenir à cette idée, être chrétien c'est "former Jésus en nous", entrer par Lui en alliance avec le Père, être pour nos frères et soeurs "d'autres Jésus en la terre", c'est dans la contemplation de la Parole que, comme nos devanciers dans la foi, nous y arriverons.  «Dieu se rencontre à livre ouvert», ai-je lu quelque part.

Les Saints de tous les siècles avaient fait de la Parole de Dieu leur pain quotidien dans le sens des versets suivants du psaume 118:

«Dans le silence de la nuit, je médite ta parole.»
«Je me lève au milieu de la nuit pour lire ta parole.»
«Je me console dans ta parole.»
«Je méditerai ta parole.»
«Je désire ta parole.»
«Ta parole fait mes délices.»
«Jour et nuit je médite ta parole.»

Avoir Jésus dans le cœur…

Le Baptême nous incorpore à ce peuple choisi qu'est l'Église... cette «pauvre et pourtant sainte Église», cette «sainte Église de pécheurs».

C’est la pédagogie divine qui a amené les baptisés à se regrouper pour mieux éclairer leur foi, pour mieux assurer leur marche vers Dieu.  «Là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux.»  (Mt 18, 20), nous assure Jésus.  La première communauté chrétienne (cf. Actes 2, 42ss) l’avait bien compris. 

De même que je n’invente pas ma vie, je n’invente pas ma foi ni ma prière; je les reçois, déjà vivantes dans la communauté ecclésiale.  La communauté chrétienne donne un milieu qui apprend à vivre selon les mœurs du Christ, qui aide, soutient, illumine le cœur humain.  Il faut un milieu pour tout épanouissement vital. Et, si le milieu disparaît, la vie s’en va aussi.  Un chrétien ne peut pas davantage se passer de sa communauté qu’un «membre» se séparer de son organisme.  On n’est chrétien que si on est membre du Christ, et on n’est membre du Christ que si on laisse la vie venir en nous par notre communion à la foi et à la prière de nos frères et sœurs. 

Le Père Bernard Bro, dans un article sur La prière de l’Église, a cette comparaison parlante : «Ce n’est pas perdre sa personnalité pour un instrument que de jouer dans un orchestre; au contraire il s’agrandit à la splendeur de l’ensemble et, réciproquement, l’ensemble tient sa valeur de la qualité de chaque instrument.

Le Concile Vatican II a remis à l’honneur la notion de l'Église-communion familière à nos Pères de l’École française de spiritualité. Notre Église redécouvre tranquillement, depuis Vatican II, la nécessaire complémentarité des vocations que l'Église naissante reconnaissait sans problème.  Les Associés-es à nos diverses Congrégations l’ont redécouverte, et les urgences missionnaires de notre époque nous y ramènent.

Pour approfondir :

  • Quand je parle de mon Baptême, j’en parle comme d’une chose passée ou d’une réalité toujours actuelle?
  • Est-ce que je connais des personnes qui me semblent vivre comme des disciples de Jésus, donc comme d’authentiques chrétiens?  Sur quels signes je me base pour les reconnaître comme tels?
  • L’engagement du Baptême est une façon de contresigner «le contrat d’Alliance» que Dieu m’offre.  Je rédige un acte de renouvellement de mon Baptême.
  • Suis-je convaincu-e de l’importance de vivre mon cheminement chrétien en Église?  À quelle portion d’Église je me rattache plus directement?
Sr Lise Plante, ss.cc.j.m.
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