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L'appel à la mission

La vie chrétienne est essentiellement missionnaire. La contemplation chrétienne ne peut pas être une fuite du monde. Comment pourrions-nous admettre que la contemplation nous fasse fuir le monde créé par Dieu? La contemplation est bien plutôt une manière d'épouser le mouvement qui travaille le monde et le conduit.

Simone Weil allait même jusqu’à dire: «Ce n'est pas à la façon dont un homme parle de Dieu que je vois qu'il a séjourné dans le feu de l'amour divin... mais c'est à la manière dont il me parle des choses terrestres.»

Tous les chrétiens ont à témoigner que la rencontre du Dieu de l'Alliance se vit dans le service de l’humanité. C'est la logique même du mystère de l'Incarnation. Même au plan humain, l’être humain se réalise dans la communion et dans le don de soi.

Comme les premiers apôtres de Jésus, nous ne pouvons taire ce que nous avons vu et entendu! Quand le Seigneur appelle, c’est en vue d’une mission. Devenu-e-s disciples, le «devenir apôtres» s’impose à nous de l’intérieur!

Comme l’ami-e épouse les causes de son ami-e, c’est pour le chrétien une nécessité d’amour de communier au projet de Jésus pour l’Église et le monde. Le Baptême nous rend participants-es de la mission de Jésus :

CHRONIQUES SPIRITUELLES

Qu'est-ce que la spiritualité?
Grandes lignes de la spiritualité contemporaine
Les Écoles de spiritualité
L'École Française de spiritualité
La spiritualité de l'École française est une spiritualité de l'Incarnation
Le Baptême à la lumière de la spiritualité École française
L'appel à la mission
La spiritualité du Cœur
La démarche eudiste, une démarche collée à la vie
Dans la lignée de Jean Eudes,
Amélie Fristel et sa Congrégation
Dans la lignée de Jean Eudes (la suite)
Amélie Fristel et nous aujourd'hui

  • Enseigner, dire la Bonne Parole… Aujourd’hui, une parole, un geste de notre part seront peut-être «Parole de Dieu» pour quelqu’un-e. 
  • Guérir : collaborer à son projet de paix, de justice pour tous; consoler ceux et celles qui ont le cœur brisé, les souffrants de toutes catégories
  • humaniser la vie et donc lutter contre tout ce qui peut ressembler à de l’«inhumanité»!

Au jugement dernier, il nous sera seulement demandé : «Avez-vous nourri les affamés? Et donné à boire aux assoiffés? Visité les prisonniers?» Nous allons tous et toutes comparaître devant Jésus et accueillir ses questions au sujet de nos actions envers les pauvres.

  • Dire par nos paroles, mais surtout par nos gestes, la Tendresse de Dieu pour chacun-e de ses enfants… en nous rappelant que le Christ est du côté des pauvres, des faibles, des malades, des pécheurs.
  • Apporter une lueur d’espérance dans notre monde en désespérance…

Nous sommes appelé-e-s à bâtir un monde plus humain, plus fraternel dans nos activités (comme dans notre inactivité, si c’est le cas), là où nous habitons, là où nous travaillons, là où nous vivons nos loisirs… là où Dieu nous veut… Qu’on se rappelle que Thérèse de l’Enfant-Jésus a été nommée la patronne des missionnaires, elle qui a vécu la majeure partie de sa courte vie dans les murs d’un monastère.

De même que les premières générations de croyants-es ont cherché, dans l’Esprit de Jésus, des solutions positives aux grandes questions de leur époque, ainsi les chrétiens-nes d’aujourd’hui sont appelés-es, en Église et dans le même Esprit, à relever les défis qu’apporte avec soi l’histoire contemporaine. Une foi non-engagée est un contre-témoignage.

Les maîtres spirituels qu'ont été Bérulle, Condren, Olier, Jean Eudes, Vincent de Paul, nos fondateurs et fondatrices n'ont pas été que des auteurs de traités de spiritualité; ils furent des "hommes apostoliques", des hommes d'action, très présents à leur siècle. Le dynamisme proprement mystique du XVIIe siècle français et le déploiement missionnaire de cette même époque s'articulent étroitement l'un à l'autre. Le XVIIe siècle français a été un grand siècle missionnaire :

  • missions à l'intérieur : Jean Eudes, entre autres… et tous les fondateurs-trices de nos Congrégations…
  • missions à l'extérieur, en Nouvelle-France surtout, pour ce qui concerne Monsieur de La Dauversière, Mgr de Laval, Marie-de-l’Incarnation, Marguerite Bourgeoys, Jeanne Mance, et tant d’autres.

Il est bon de se redire qu’en évangélisation, nous n’apportons pas le Christ là où Il n’est pas. L’Esprit est à l’œuvre dans ce monde bien indépendamment de nous, et notre première tâche d’évangélisateurs-trices est de chercher à discerner les «semences du Verbe» déjà là pour nous y accorder.

Ayant rappelé ces choses, citons Jean-Paul II dans son Encyclique Redemptoris Missio (où le disciple École française se reconnaît bien) :

  • L'élan missionnaire appartient à la nature intime de la vie chrétienne (#1).
  • La vocation universelle à la sainteté est étroitement liée à la vocation universelle à la mission (#90).
  • La spiritualité missionnaire est communion intime avec le Christ «envoyé» pour évangéliser (#88).
  • Nous devons entretenir en nous la passion apostolique de transmettre à d'autres la lumière et la joie de la foi (#86).

Comme nos Pères et Mères dans la foi, nous sommes donc invités, ici et maintenant, à alimenter dans notre contemplation de Jésus, l'«Envoyé du Père», notre ouverture aux besoins de notre temps... à puiser dans son Coeur la «miséricorde» qui nous est nécessaire pour «porter dans notre coeur la misère des misérables».

L'adhésion de foi doit être d'autant plus forte que l'engagement est plus risqué. Il n'est pas question de jouer les militants contre les mystiques. Seul le militant mystique représente l'espérance de l'Évangile dans les tâtonnements de l'histoire. Il faut s'enraciner profondément dans la foi pour pouvoir s'investir puissamment dans l'action. Nul n'est plus dispensé de manifester la cohérence évangélique de son agir.

Il faut tenir à la fois le «Jésus devant les yeux… Jésus dans le cœur… Jésus dans les mains…» pour en revenir aux belles et parlantes expressions en lesquelles Jean-Jacques Olier résume la vie chrétienne.

Demandons à «l'Esprit apostolique qui n'est autre que l'Esprit de Jésus» une réelle passion apostolique. Prions-le aussi de nous faire comprendre que «l'annonce du message n'est jamais une action personnelle» (Jean-Paul II, Redemptoris Missio, #45), encore moins en ces temps qui, de par l'ampleur des problèmes, appellent à des actions concertées. On est trop pauvres dans notre Église pour travailler en parallèle et même en opposition.

Pour approfondir

  • Pourquoi la vie chrétienne est-elle essentiellement missionnaire?
  • À quoi m’appelle personnellement cette exigence missionnaire?
  • Suis-je convaincu-e que, comme la foi et la prière, la mission ne peut se vivre vraiment qu’en communion avec des frères et sœurs engagé-e-s à la même œuvre?

Sr Lise Plante, ss.cc.j.m.
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