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MAGNIFICAT

Journée de récollection pour les membres du Rosaire Vivant avec le Père Claude Tirel.

            Le « Magnificat » est la prière d’action de grâce la plus belle et la plus riche de toute la Bible. Elle ne parle pas de la Vierge Marie. Mieux, elle est prononcée par elle.

            Sans doute nous savons, par la science de l’exégèse, qu’il s’agit là d’un texte très élaboré et que la plupart des phrases ont leur source dans une prière de l’Ancien Testament. Citons seulement le cantique d’Anne, après la naissance de Samuel (1 S 2, 1. 10) ou tel ou tel psaume (Ps 110/111 : éloge des œuvres divines. Ps 112/113).

            Disons seulement que le texte arrive en conclusion de la rencontre de la Visitation , entre Marie et sa cousine Élisabeth. Celle-ci vient de la louer pour sa foi, elle qui a cru « à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur ».

RÉFLEXIONS

Magnificat
Nous aimer les uns les autres...
Nous te saluons, Cœur très miséricordieux !

1 – Marie rend grâce à Dieu pour lui-même.

            Le Cantique de Marie commence par une louange : « Mon âme exalte le Seigneur, exulte mon esprit en Dieu mon Sauveur. »

            Et nous nous demandons alors : savons-nous rendre grâce à Dieu dans notre prière? Marie, heureusement, vient à notre aide. Quand elle dit « mon âme », « mon esprit », c’est tout son être, toute sa personne qui remercie Dieu, son Sauveur. La prière de louange et d’action de grâces est la plus belle prière. Et pour quelle raison, devons-nous rendre grâce ?

            Pour Dieu lui-même que nous contemplons dans la foi.
Nous ne louons pas Dieu d’abord pour ce qu’il a fait, mais pour ce qu’il est lui-même. N’est-ce pas ce que nous disons dans le « gloria » à la messe : « Nous te louons, nous te bénissons, nous t’adorons, nous te glorifions, nous te rendons grâces pour ton immense gloire. » ?
            Dieu est et cela me suffit, disait saint François d’Assise quand on lui parlait des difficultés de son Ordre naissant. Il a d’ailleurs laissé une magnifique prière à la fin de la Règle pour ses frères : « Tout-puissant, très saint, très haut et souverain Dieu… nous te rendons grâce à cause de toi-même. »
            Dieu Trinité est bien la première raison de nous tourner vers Lui et de le louer, adorer, célébrer, magnifier ! C’est bien ce qu’avait compris la Vierge Marie.

2 – Marie rend grâce à Dieu pour ses merveilles

            Marie a beaucoup reçu de Dieu. Or, elle sait qu’elle n’est qu’une humble et petite créature, et qu’elle n’a qu’une raison de se mettre en avant. Tout ce qu’elle a, elle l’a reçu de Dieu. Il s’est penché vers elle et, comme elle attendait tout de son Seigneur, elle a reçu un immense cadeau. La parole de Dieu s’est incarnée en elle et elle est devenue la mère du Messie. « Le puissant a fait pour moi de grandes merveilles, saint est son nom. » N’y aurait-il donc que Marie, pour reconnaître les merveilles que Dieu a faites pour elle ?
            Ne recevons-nous pas, nous aussi, chaque jour, de grandes merveilles qui comblent nos vies ?
            Nous sommes sans doute trop orgueilleux pour les goûter et les apprécier. Dieu nous appelle à Lui pour observer sa Parole et la mettre en pratique, i.e. recevoir son amour et le rayonner autour de nous.
            Et quand nous avons fait ce que nous devions, nous disons bien sûr : « Nous ne sommes que des serviteurs inutiles » (Lc 17, 10).
            Cependant, nous disons avec sainte Claire dans son testament : « La plus grande de toutes les grâces que nous recevons chaque jour du père des miséricordes, celle dont nous devons lui être le plus reconnaissantes, c’est notre vocation.» En somme, la plus grande merveille dans notre vie, c’est de répondre à l’appel de Dieu selon notre vocation. « Je reconnais devant Toi, le prodige, l’être étonnant que je suis; étonnantes sont tes œuvres, toute mon âme le sait» (Ps 138/139). Avec Marie, nous pouvons rester humbles et reconnaître que Dieu fait en nous et par nous de grandes choses…

3 – Marie rend grâce à Dieu pour son action révolutionnaire

            Créature humble devant Dieu. Marie sait qu’elle n’est pas seule à être comblée par son Seigneur; ils ont été si nombreux depuis Abraham et ils seront légion après elle. L’amour divin n’a pas de limite, ni dans le temps, ni dans l’espace : « Son amour s’étend d’âge en âge sur ceux qui le craignent. »
            De plus, le regard de Marie prend une dimension universelle étonnante. Elle nous révèle la triple dimension de la puissance de Dieu :

Il est plus fort que les puissants de ce monde
Il est proche des petits
Il bouleverse l’ordre social du monde.

            En effet, vis-à-vis des riches et des puissants, l’action divine se manifeste par 3 verbes très forts et sévères en même temps : il disperse, il renverse, il renvoie. Et pour les petits et les humbles, les verbes sont forts en sens inverse : il élève les humbles, il comble de biens les affamés, il relève son serviteur Israël.
            D’une certaine façon, on peut dire que le langage de Marie est tout à fait révolutionnaire : les riches sont appauvris et les pauvres sont enrichis. Jésus ne dira-t-il pas : « Les derniers seront premiers et les premiers seront derniers »? (Mt 20, 16).

4 – Marie rend grâce à Dieu pour l’Église en devenir

            La dernière parole de Marie est pour l’Église tout entière. Elle remonte dans le passé, depuis nos pères les patriarches qui ont reçu les premières promesses, en passant par Abraham et en envisageant « toute sa descendance à jamais », i.e. jusqu’à la fin du monde.
            Marie est bien celle qui parle déjà au nom de l’Église dont elle est la première cellule et l’image parfaite.
            En elle, se résume le peuple de Dieu de tous les temps : celui du passé, celui de l’avenir. Israël est le serviteur de Dieu et elle en est l’humble servante (Lc 1, 38 « Je suis la servante du Seigneur »).
            Elle vit en elle-même, dans son propre corps, cette merveille que l’amour de Dieu est toujours le premier et le plus fort. « Il se souvient de son amour », dit-elle, car c’est toujours au nom de son amour que Dieu agit, et non en mesure de nos mérites. Le psalmiste l’annonçait dans le cri d’espérance du peuple écrasé et humilié : « Debout ! Viens à notre aide ! Rachète-nous au nom de ton amour » (Ps 44).

La conclusion

            Le « Magnificat » est une étonnante prière de louange, de foi confiante et d’espérance. Oui, Marie, petite et humble devant le Seigneur, ne craint pas d’affirmer que le Seigneur a réalisé de grandes choses en elle, puisqu’elle a cru à « l’accomplissement des paroles » venant du Seigneur lui-même.
            Marie nous montre la voie : celle de l’humilité, celle de la foi inébranlable en la puissance de Dieu qui relève les humbles et les comble de grâces.
            Avec Marie, chantons :

« Mon âme exalte le Seigneur… »

            Demandons surtout à Marie de nous aider à reconnaître toutes ces merveilles que le Seigneur accomplit pour ceux qui écoutent sa Parole.

CONVICTIONS, IDÉES FORCES RETENUES

-    Grâce spéciale de foi et d’humilité de Marie
-    Fiat, Oui de Marie
-    À l’Annonciation, présence trinitaire qui fait alliance avec Marie
-    À la Présentation , présence de l’Esprit-Saint, également chez Anne et Siméon
-    Présence de l’Esprit-Saint dans l’Église et dans le monde, jusqu’à la fin
-    Savoir accueillir l’Esprit-Saint pour en rayonner
-    Annonciation de Jésus Sauveur, au monde et à Marie
-    Marie présente à l’Église naissante, au jour de la Pentecôte
-    Toute sa vie, Marie s’est abandonnée
-    Rendre grâce à Dieu pour ce qu’Il est.

REPÉRER LES SIGNES DE L'ESPRIT-SAINT DANS NOS VIES

-    Dans la Parole de Dieu
-    Dans l’appel à venir à cette journée
-    Dans des décisions importantes, des épreuves à traverser, mais aussi dans le quotidien
-    Dans notre témoignage de croyant
-    Dans les sacrements reçus
-    Dans la réponse à donner aux choix de vie, à son charisme personnel
-    C’est l’Esprit-Saint et non le hasard qui fait bien les choses
-    Croire que la source de nos bonnes actions se trouve en l'Esprit-Saint.

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