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Deuil-Amis-Jo

Perte du conjoint

         La relation avec un conjoint est, dans la majorité des cas, une relation exclusive et importante, même si cela ne se passe pas sans tension. C’est probablement la personne avec qui on partage le plus de choses, les moments les plus intimes. Je peux ajouter même que c’est la personne qui conditionne le plus la vie de l’autre.

Il s’agit d’un lien, dans de nombreux domaines : émotionnellement, il y a eu partage de joies et de tristesses, physiquement, peu de gens furent si proches. Au niveau du comportement, les années de vie commune nous ont appris à anticiper les réactions personnelles. Socialement, on a construit des relations avec tout un entourage et psychologiquement les conjoints connaissent souvent les désirs, les souhaits et les aspirations de l’autre. Sur le plan spirituel, il arrive que les conjoints soient portés par une même foi et une même philosophie de vie.

         Tout au long de la vie matrimoniale, les conjoints apprennent à vivre le même quotidien, pas nécessairement toujours au même endroit, dépendamment de ce que demandent les différentes situations, le travail, la famille ou les événements. Habituellement, la communication entre eux les aide à se compléter, à s’ajuster et à vivre dans la bonne entente, dans l’entraide et dans l’amour.

          Dans tous les couples, on sait bien que la mort fera que l’un ou l’autre partira pour une autre vie… c’est le secret de notre existence et ça fait partie des surprises inattendues. C’est certain que le décès du conjoint ou de la conjointe dans un âge plus jeune, est pénible, comme l’est celui qui laisse l’autre avec de jeunes enfants… il est toujours pénible de perdre son conjoint(e) avec lequel nous avons vécu une vie intéressante et ressemblant à celle rêvée antérieurement. Je dirais que le décès survenant avant 60 ans ou celui advenant d’une façon subite, est plus pénible à traverser que celui qui arrive après une longue maladie. Quand le conjoint ou la conjointe décède, disons dans les quatre-vingts ans, le deuil est encore difficile à traverser parce que l’attachement à l’autre est toujours présent.

Les longues années de vie conjugales apprennent à avoir des réflexes communs dans certaines tâches, face aux événements vécus en commun. Quand l’un des deux s’en va, on perd une partie de son identité. On perd pied, on se sent insécurisé face à la plupart des circonstances de la vie. Le conjoint, la conjointe, est celui qui en marquait les jalons importants, comme par exemple, l’arrivée des enfants, leur éducation, les anniversaires ou encore les gros changements de travail ou d’habitation.

         Combien de fois, ils ont parlé de vieillir ensemble, qu’ils feraient ceci ou cela ensemble, et voila que ces rêves ne sont que chimères…

Des observations montrent les différentes réactions entre les hommes et les femmes à la perte d’un conjoint. Ces différences ne sont pas absolues… les hommes ont plus de problèmes physiques, il semble aussi qu’ils nouent plus vite une nouvelle relation et leur adaptation à la situation se fait à plus long terme.

Chez les veuves, les problèmes physiques apparaissent plus fréquemment deux ou trois ans après le décès du conjoint. Veufs et veuves sont ébranlés de la même façon, lors du décès, et durant les mois qui suivent, mais les difficultés des veuves augmentent au fil du temps, alors que les veufs s’apaisent progressivement. L’adaptation à long terme apparaît moins satisfaisante chez les veuves.

Que peuvent faire les amis? Ils montrent leur compassion, mais sans trop croire qu’on fera appel à eux. Parfois on essaie d’adoucir la peine en invitant à diner, à prendre un café, mais la personne en deuil accepte difficilement, surtout si d’autres personnes sont présentes. Pourtant, maintenir cette main tendue est important. C’est en donnant l’occasion de parler de la personne décédée, du manque, que le travail du deuil s’accomplit. Des amis proches peuvent jouer un rôle important, de même que le fait de prendre part à des groupes de deuil. Il faut laisser à la personne en deuil, le temps qu’elle souhaite avant de se dire. Une personne en deuil apprécie les repas, mais plus encore d’être nourrie d’amitié et de l’intérêt qu’on porte à sa vie sans conjoint.

Et pour la personne veuf ou veuve, il est bon de donner, dans sa vie, une place à un ami (une amie), à un conjoint mort… et de laisser le temps et la vie nous aider à distancer ces retours de la mémoire vécus avec le conjoint ou la conjointe. La traversée du deuil dure parfois 2, 3 ou 4 ans. Ce n’est pas seulement le temps qui compte, c’est aussi et surtout la façon de laisser diminuer la fréquence de nos pensées avec la personne disparue.

Lorsqu’on est seul, on prend toujours un risque, quand on tente de construire une nouvelle vie. On risque les pièges, l’échec. Mais le plus grand risque, c’est de ne plus oser entreprendre. Progressivement, la confiance dans la vie et dans l’avenir renaît. La perte reste sans doute pénible, mais on retrouve la force d’avancer et de reprendre une nouvelle vie, seule (si cela nous est bon) ou avec quelqu’un qui nous est un ou une amie. À l’arrière-plan, le conjoint est là, comme un souvenir heureux, mais la sérénité nous habite peu à peu, et la vie nous semble encore bonne à vivre.

C’est ce que je souhaite à ceux et celles qui ont à traverser un tel deuil.

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Le tour du Jardin (accueil)
Vol. 14 No. 1 Juillet. 2018

Agathe Beaudry, ss.cc.j.m.
Si vous avez des commentaires ou des questions, vous pouvez communiquer avec moi  à : deuilamis1@videotron.ca